Terre promise
Aïe, tu me piques, terre hostile
mon coeur saigne,
Aïe, tu me fais mal, terre hostile
mon corps est troué par tes pieux.
Je suis une feuille morte
un automne, que le vent a poussé
contre des orties et un vieux rosier hostile
qui me clouent de leurs lances.
Je suis une feuille trouée,
morte un automne,
je suis une feuille de vigne
que les grands vents venus
ont teintée de vermillon et d'ocres,
qui s'est éteinte.
Aïe, ton javelot me transperce, terre hostile
mon cerveau s'est fendu
Aïe, tes dents de requin m'ont mordue, terre hostile.
Je suis une pivoine éclose
sous tes frimas, terre glaciale,
je suis une pivoine saignée à blanc, vieux forban.
Aïe, tu m'enroules, terre hostile
je brûle sous ton manteau de pourpre,
Aïe, tu m'as piétinée, terre promise.
Je suis un pétale écrasé
par tes briques écarlates,
je ne suis plus qu'une flaque rouge,
étale, faisant voile
vers les rivages du Léthé.
Faustine
mon coeur saigne,
Aïe, tu me fais mal, terre hostile
mon corps est troué par tes pieux.
Je suis une feuille morte
un automne, que le vent a poussé
contre des orties et un vieux rosier hostile
qui me clouent de leurs lances.
Je suis une feuille trouée,
morte un automne,
je suis une feuille de vigne
que les grands vents venus
ont teintée de vermillon et d'ocres,
qui s'est éteinte.
Aïe, ton javelot me transperce, terre hostile
mon cerveau s'est fendu
Aïe, tes dents de requin m'ont mordue, terre hostile.
Je suis une pivoine éclose
sous tes frimas, terre glaciale,
je suis une pivoine saignée à blanc, vieux forban.
Aïe, tu m'enroules, terre hostile
je brûle sous ton manteau de pourpre,
Aïe, tu m'as piétinée, terre promise.
Je suis un pétale écrasé
par tes briques écarlates,
je ne suis plus qu'une flaque rouge,
étale, faisant voile
vers les rivages du Léthé.
Faustine